ナルシスは語る Narcisse Parle :ポール・ヴァレリー

| コメント(0) | トラックバック(0)

ナルシスは語る Narcisse Parle (ポール・ヴァレリーの詩:壺齋散人訳)

  兄弟たちよ 悲しき百合よ お前たちの裸体に
  求められたわたしは 美に煩悶する
  そしてニンフよ 泉の精よ お前に向かって
  わたしは虚ろな涙を純粋の沈黙に捧げるのだ

  寂寞のうちにわたしは希望の音を聞き 寂寞はわたしを聞く
  泉の音が変わって 夜の訪れを告げた
  銀色の草が神聖な闇の中で背を伸ばし
  不実な月は 枯れかかった泉の底に
  鏡のように姿を映す

  わたしといえば この葦の繁みに身を投げ
  碧玉色の泉よ 自分の悲しい美に思い悩むのだ
  もはや魔法の水しか愛することを知らず
  笑いも昔のバラの花も忘れてしまった

  泉よ わたしはお前をやさしく抱きかかえつつ
  運命的で清浄なお前の水のきらめきがつらい
  お前のそのはかない紺碧の水面から
  わたしは我が花冠のイメージを掬い取るのだ

  ああ!イメージは消えやすく 涙は尽きせぬ!
  青黒き森 木々の枝を超えて
  模糊とした時のほのかな光が現れ
  たそがれの中に わたしを許婚の姿に変えた
  わたしの裸の姿は水面にたゆたい
  魅惑で凍りついた小悪魔の姿に映る

  水面に映るわたしの肉体は月かバラの花のようだ
  目の前のわたしのしなやかな肢体!
  銀色の腕の仕草の何と繊細なことか!
  ゆるやかに動くわたしの手は金色に輝きつつ
  葉の繁みに絡まれ虜になったものを探すのに疲れた
  わたしの声はこだまとなって不確かな神々の名を呼び続けるだけだ!

  さらば 静かな波の上に消えゆく反映 ナルシス
  その名は心に甘く届く芳香のようだ
  死者の魂のために花を摘み
  あらわな墓の上に撒け

  我が唇よ 亡霊の心を鎮めるために
  バラの花となって 接吻を摘み取れ
  月はかすかな声をたてて
  陰深く軽やかに眠る花びらに語りかけ
  長く首を伸ばした銀梅花と戯れる

  銀梅花の陰に 頼りげなくたたずむナルシスよ
  お前の姿は眠れる森の泉に映り
  孤独の中で花開いた悲しみのようだ
  だがわたしはお前のやさしい存在から逃れられない
  移ろいやすい時がコケの繊毛をなで
  心地よい影が風をはらんで膨らんだ

  さらばナルシス もはや黄昏 死すべきときだ
  心はもだえ ため息で我が姿は揺らめき
  牧童の笛は碧い帳に包まれて
  風をわたる音色は悲しみの調子を帯びた
  だが星空の下のこの冷たい地に
  靄がゆらりと墓の形を整える前に
  運命の水の静けさを破るこの接吻を受けよ!

  希望さえもてば この水晶の面も壊せる
  そのさざ波のため息がわたしをうっとりさせる
  わたしのため息がかぼそい笛に力を添え
  軽やかに鳴り渡らんことを!

  水面の神々しい姿よ 掻き乱れて消え去れ!
  そしてさびしげな笛の音よ 月に向けて
  銀色の涙のような音色を散りばめよ!

「ナルシスは語る」はヴァレリー青年時代の最高傑作といえる作品である。書かれたのは1890年というから、ヴァレリーはまだ十代だった。だがこの詩の中では、ヴァレリーの特質である詩の音楽性が既に高度に完成された形で現れている。

ナルシスとはいうまでもなく、ギリシャ神話に出てくる美少年ナルキッソスのことである。ナルキッソスは乙女エコーの愛を受け入れることをしなかったので、神々の怒りを買い、人を愛することの出来ないようにされてしまった。そのナルキッソスがある日水に映った自分の姿を覗き見て、それに恋をしてしまう自分の姿に重い焦がれたナルキッソスはその場に釘付けになり、やがては一輪の水仙に変身するという物語である。

ヴァレリーはこの詩の中で、水に映った自分のすがたに呼びかけるナルシスを描いている。ナレーションの主体がたびたび変わるのは、実像と虚像がこもごも入れ替わるためである。

ヴァレリーはナルシスを題材に取り上げることで、努力せずに、詩に幻想的なイメージを付すことができた。


Narcisse Parle – Paul Valery

  Ô frères! tristes lys, je languis de beauté
  Pour m'être désiré dans votre nudité,
  Et vers vous, Nymphe, Nymphe, ô Nymphe des fontaines,
  Je viens au pur silence offrir mes larmes vaines.

  Un grand calme m'écoute où j'écoute l'espoir.
  La voix des sources change et me parle du soir;
  J'entends l'herbe d'argent grandir dans l'ombre sainte,
  Et la lune perfide élève son miroir
  Jusque dans les secrets de la fontaine éteinte.

  Et moi! De tout mon coeur dans ces roseaux jeté,
  Je languis, ô saphir, par ma triste beauté!
  Je ne sais plus aimer que l'eau magicienne
  Où j'oubliai le rire et la rose ancienne.

  Que je déplore ton éclat fatal et pur,
  Si mollement de moi fontaine environnée,
  Où puisèrent mes yeux dans un mortel azur,
  Mon image de fleurs humides couronnée!

  Hélas! L'image est vaine et les pleurs éternels!
  À travers les bois bleus et les bras fraternels,
  Une tendre lueur d'heure ambiguë existe,
  Et d'un reste du jour me forme un fiancé
  Nu sur la place pâle où m'attire l'eau triste...
  Délicieux démon, désirable et glacé.

  Voici dans l'eau ma chair de lune et de rosée,
  Ô forme obéissante à mes yeux opposée!
  Voici mes bras d'argent dont les gestes sont purs!...
  Mes lentes mains dans l'or adorable se lassent
  D'appeler un captif que les feuilles enlacent,
  Et je crie aux échos les noms des dieux obscurs!...

  Adieu, reflet perdu sur l'onde calme et close,
  Narcisse... ce nom même est un tendre parfum
  Au coeur suave. Effeuille aux mânes du défunt
  Sur ce vide tombeau la funérale rose.

  Sois, ma lèvre, la rose effeuillant le baiser
  Qui fasse un spectre cher lentement s'apaiser,
  Car la nuit parle à demi-voix, proche et lointaine,
  Aux calices pleins d'ombre et de sommeils légers.
  Mais la lune s'amuse aux myrtes allongés.

  Je t'adore, sous ces myrtes, ô l'incertaine
  Chair pour la solitude éclose tristement
  Qui se mire dans le miroir au bois dormant.
  Je me délie en vain de ta présence douce.
  L'heure menteuse est molle aux membres sur la mousse
  Et d'un sombre délice enfle le vent profond.

  Adieu, Narcisse... Meurs! Voici le crépuscule.
  Au soupir de mon coeur mon apparence ondule,
  La flûte par l'azur enseveli module
  Des regrets de troupeaux sonores qui s'en vont.
  Mais sur le froid mortel où l'étoile s'allume,
  Avant qu'un lent tombeau ne se forme de brume,
  Tiens ce baiser qui brise un calme d'eau fatal!

  L'espoir seul peut suffire à rompre ce cristal.
  La ride me ravisse au souffle qui m'exile
  Et que mon souffle anime une flûte gracile
  Dont le joueur léger me serait indulgent!...

  Évanouissez-vous, divinité troublée!
  Et toi, verse à la lune, humble flûte isolée,
  Une diversité de nos larmes d'argent.


関連リンク: 詩人の魂

  • ポール・ヴァレリー Paul Valéry
  • ステファヌ・マラルメ Stéphane Mallarmé

  • ボードレール Charles Baudelaire

  • ポール・ヴェルレーヌ

  • アルチュール・ランボー

  • レミ・ド・グールモン

  • フランソア・ヴィヨン

  • エディット・ピアフのシャンソン
  • フランス文学と詩の世界




  • ≪ 友愛の森 Le bois amical :ヴァレリー | 詩人の魂 | 若きパルク La Jeune Parque :ポール・ヴァレリー ≫

    トラックバック(0)

    トラックバックURL: http://blog.hix05.com/cgi/mt/mt-tb.cgi/816

    コメントする



    アーカイブ

    Powered by Movable Type 4.24-ja

    本日
    昨日

    この記事について

    このページは、が2008年6月 5日 19:26に書いたブログ記事です。

    ひとつ前のブログ記事は「ヤドカリ人生」です。

    次のブログ記事は「若きパルク La Jeune Parque :ポール・ヴァレリー」です。

    最近のコンテンツはインデックスページで見られます。過去に書かれたものはアーカイブのページで見られます。