サンテ刑務所 A la Santé :アポリネール

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サンテ刑務所 A la Santé (アポリネール:壺齋散人訳)

   I

  独房に入る前に
  俺は裸にされた
  くぐもったうめき声がいう
  ギヨーム なんてざまだ

  ラザロが出てきた墓へ
  俺は入っていくのだ
  さらば 陽気な騒ぎ声よ
  昔の日々よ 娘たちよ

   Ⅱ

  ここでは俺は自分自身で
  いられない
  ただかくかくの数字で
  呼ばれるだけ

  日の光が窓越しに
  忍び込み
  俺の書いた詩の上で
  ピエロになる

  ピエロが紙の上で
  踊ると
  誰かが天井で
  足を鳴らす

   Ⅲ

  穴倉のなかで熊のように
  毎朝俺はうろつきまわる
  来る日も来る日も回る
  空は青いのに 鎖につながれ
  穴倉のなかで熊のように
  毎朝俺はうろつきまわる

  独房の端のほうから
  水の流れる音がする
  看守が鍵を鳴らしながら
  外を行ったり来たりする
  独房の端のほうから
  水の流れる音がする

   Ⅳ

  青ざめた壁に閉じ込められ
  俺は死ぬほど退屈だ
  一匹のハエがちょろちょろと
  紙に書かれた文字の上をたどり歩く

  いったいどうなるのでしょう
  わたしをみそなわす神様
  憐れみたまえ 我が涙の枯れた目を
  鎖でつながれた椅子の音を

  刑務所の中で高鳴っている哀れな心を
  わたしのかけなしの愛を
  とりわけ憐れみたまえ 我がひ弱な知性を
  わたしをとらえている絶望を

   Ⅴ

  何ともゆるやかに時は流れる
  葬式の行列のようだ

  そのうちに時を惜しんで泣くこともあろう
  他人にとっての時と同じく
  余りにも早く過ぎ去ると

   Ⅵ

  街の音が聞こえてくる
  だが視界も分かたぬ囚人には
  陰気な空と裸の壁しか
  目に見ることが出来ない

  日が暮れ行き 刑務所の中にも
  ランプの灯りがともる
  だが独房の中では光も知性も
  孤独で一人ぽっちだ


1911年、ルーヴル美術館からモナリザの絵が盗まれる事件が起こった。警察はこの事件を、当時パリの街にたむろしていた外国生まれの芸術家たちの仕業と目星を付け、その一人としてアポリネールを逮捕した。

アポリネールは結局無罪放免になるのだが、幾日かの間サンテ刑務所に入いっていなければならなかった。

この詩は、その折に書かれたものである。解説は殆ど不要だろう。


A la Santé - Guillaume Apollinaire

    I

  Avant d'entrer dans ma cellule
  Il a fallu me mettre nu
  Et quelle voix sinistre ulule
  Guillaume qu'es-tu devenu

  Le Lazare entrant dans la tombe
  Au lieu d'en sortir comme il fit
  Adieu adieu chantante ronde
  Ô mes années ô jeunes filles

    II

  Non je ne me sens plus là
  Moi-même
  Je suis le quinze de la
  Onzième

  Le soleil filtre à travers
  Les vitres
  Ses rayons font sur mes vers
  Les pitres

  Et dansent sur le papier
  J'écoute
  Quelqu'un qui frappe du pied
  La voûte

    III

  Dans une fosse comme un ours
  Chaque matin je me promène
  Tournons tournons tournons toujours
  Le ciel est bleu comme une chaîne
  Dans une fosse comme un ours
  Chaque matin je me promène

  Dans la cellule d'à côté
  On y fait couler la fontaine
  Avec les clefs qu'il fait tinter
  Que le geôlier aille et revienne
  Dans la cellule d'à côté
  On y fait couler la fontaine

    IV

  Que je m'ennuie entre ces murs tout nus
  Et peints de couleurs pâles
  Une mouche sur le papier à pas menus
  Parcourt mes lignes inégales

  Que deviendrai-je ô Dieu qui connais ma douleur
  Toi qui me l'as donnée
  Prends en pitié mes yeux sans larmes ma pâleur
  Le bruit de ma chaise enchaînée

  Et tous ces pauvres coeurs battant dans la prison
  L'Amour qui m'accompagne
  Prends en pitié surtout ma débile raison
  Et ce désespoir qui me gagne

    V

  Que lentement passent les heures
  Comme passe un enterrement

  Tu pleureras l'heure où tu pleures
  Qui passera trop vitement
  Comme passent toutes les heures

    VI

  J'écoute les bruits de la ville
  Et prisonnier sans horizon
  Je ne vois rien qu'un ciel hostile
  Et les murs nus de ma prison

  Le jour s'en va voici que brûle
  Une lampe dans la prison
  Nous sommes seuls dans ma cellule
  Belle clarté Chère raison

    Septembre 1911


関連リンク: 詩人の魂ギヨーム・アポリネール:生涯と作品

  • フランス文学と詩の世界




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